L'équipe Molteni fin prête pour célébrer 100 ans de perfection : de gauche à droite : Patrick Tordjman, Directeur commercial Electrolux, Emmanuel Romero, responsable du site de Saint-Vallier, Eric Mouton, Directeiur commercial Molteni, Alain Ducasse, ambassadeur de la marque depuis de nombreuses années et Laurent Feuvrier, responsable communication Electrolux.
« Les fourneaux Molteni ont toujours accompagné mes cuisines car ils incarnent la cuisine d’aujourd’hui et apportent toutes les fonctionnalités dont un chef a besoin ». C’est avec ces mots qu’Alain Ducasse, parrain de la soirée anniversaire de la marque, a accueilli quelques partenaires privilégiés dans sa magnifique école de cuisine à Meudon (92).
100 ans d’histoire
En préambule, l’équipe Molteni a retracé l’histoire de son entreprise, née en 1923, et fondée par un maçon italien lombard, Joseph Molteni. Sa famille immigre en France et s’installe à Saint-Uze dans la Drôme où le jeune Joseph deviendra technicien de fonderie. Ce métier le fascine car il y apprend le travail des métaux qui vont le conduire à créer son propre atelier à 22 ans. Il y fabrique les fameux fourneaux bouilleurs qui fonctionnent au bois et servent à la fois pour chauffer la maison, produire de l’eau chaude et cuisiner. Ils évolueront ensuite avec le charbon, puis dans les années soixante avec l’arrivée du gaz et de l’électricité. Au contact des chefs, Joseph Molteni a aussi l’idée de créer le premier fourneau en îlot central alors que jusque-là les fourneaux étaient tous adossés. Les chefs sont séduits et plébiscitent la marque. Le succès est au rendez-vous.
©N.Rioux
De gauche à droite : Damien Hairabetian, Serge Hairabetian (ECHR) avec Alain Ducasse
©N.Rioux
De gauche à droite : Frédéric Bonnet (MRG), Yann Rouzeval (Axyal) et Sylvain Caussignac (HACS Restauration et Restauration Conseil).
La tradition comme base de la modernité
Aujourd’hui, les fourneaux Molteni ont évolué avec leur époque et intègrent d’innombrables innovations technologiques mais ont su garder toutes les bases qui ont fait le succès des premiers pianos : chaque vis est insérée manuellement et le processus d’émaillage, dont les légères inégalités font partie de la beauté du travail artisanal, est aussi réalisé à la main. La légendaire plaque coup de feu gaz en fonte repose sur des pierres réfractaires talochées à la main. Les pianos sur-mesure sont désormais fabriqués dans une usine-atelier de 3 200 m2 à Saint-Vallier, certifiée ISO 9001 et 14001 (2015). Il faut dire que l’entreprise a été rachetée en 1987 par le groupe Electrolux qui a misé sur le savoir-faire des hommes et l’exclusivité de ses modèles réalisés en fonction des besoins exprimés par les chefs. 25 personnes seulement travaillent à Saint-Vallier pour une production restreinte et exclusive, à peine une centaine de fourneaux par an. « Nous avons les mêmes codes qu’un produit de luxe. Paul Bocuse disait de son fourneau Molteni que c’était la Rolls Royce de sa cuisine. En moyenne, un fourneau nécessite 300 heures de travail, soit au total environ sept semaines de fabrication » a expliqué Emmanuel Romero, en charge du site de Saint-Vallier dont il est tombé amoureux lorsqu’il y est arrivé en 2000.
©N.Rioux
Thierry Lemière (Leclos Concept) Audrey Pastor (Marketing Electrolux)
Des pianos qui équipent les cuisines du monde entier
En entrant dans le giron du groupe Electrolux, les productions de Molteni ont migré dans le monde entier et aujourd’hui, la France pèse seulement pour 29 % dans le chiffre d’affaires du fabricant. « Nos fourneaux suivent aussi les chefs français qui ouvrent des établissements un peu partout dans le monde » raconte Éric Mouton, Directeur commercial de la marque qui cite avec fierté, des références toutes plus prestigieuses les unes que les autres, à l’instar du dernier Pavyllon du chef Yannick Alléno qui vient d’ouvrir ses portes à Londres. En France, le prochain piano qui entrera à l’Élysée est en cours de finition…
Deux gammes constituent l’offre du fabricant : la gamme historique 1923 et la gamme Caractère lancée en 2017, plus contemporaine et qui symbolise aussi la continuité dans la modernité. Ici, le savoir-faire artisanal acquis depuis plusieurs générations avec des finitions minutieuses se marie aux dernières innovations technologiques - induction, gril au charbon de bois, armoires froides, tiroirs chauffants, Teppanyaki etc. - et la tradition se pérennise en quelque sorte dans le futur de la marque. Une bonne nouvelle pour les chefs !
©N.Rioux
De gauche à droite : Jean-Paul Nicot (Tout pour le Froid), Guy Lantenois (Fracim Quiétalis), Denis Thouvenot (Francim Quiétalis) et Julien Nicot (Tout pour le Froid).
©N.Rioux
De gauche à droite : Samir Belilli (SBEC 93), Benjamin Vandorpe et Karel Lafosse (Lafosse)
À lire aussi