Les machines à laver la vaisselle, équipées d’un convoyeur, sont généralement soumises à des cadences soutenues pour traiter des gros volumes. Une raison suffisante pour bien les entretenir tout en surveillant de près quelques fonctions stratégiques.

Machine destinée à laver la vaisselle, les plateaux et les ustensiles de cuisines, le lave-vaisselle à convoyeur est adapté aux sites qui traitent un grand nombre de couverts (entreprise, hôpitaux, scolaire etc.) puisqu’il est capable de traiter en moyenne plus de 6 000 assiettes à l’heure. Les différentes pièces de vaisselle sont déposées sur un tapis adapté qui va entraîner la vaisselle à travers un tunnel compartimenté par différentes zones : dérochage, prélavage, lavage, rinçage et séchage. En bout de course la vaisselle est récupérée manuellement ou automatiquement (plateaux), prête à être réutilisée. Les convoyeurs automatiques peuvent, pour la plupart, accepter les casiers qui se glissent en surplomb du tapis sur un support. La maintenance d’un convoyeur commence par un nettoyage quotidien après chaque service. Des filtres insuffisamment nettoyés peuvent générer une multitude de problèmes. Les bras de lavage, doivent également être démontés et lavés quotidiennement pour que les buses qui projettent l’eau soient toujours impeccables. Enfin, il est nécessaire de rappeler que les machines à laver, quelles que soient leurs spécificités, doivent être raccordées à un réseau d’eau traité pour lutter efficacement contre le calcaire qui, dans les laveries, fait souvent des ravages !

Installation

Le raccordement électrique doit être réalisé par un technicien agréé.Il en est de même pour le raccordement à l’eau, froide et chaude, et à la vidange. L’eau doit être douce, entre 5 et 7°TH. Elle doit bénéficier d’un traitement en amont si elle n’atteint pas ces seuils. Les bureaux d’études cuisine réclament de plus en plus souvent des raccordements au réseau d’eau en hauteur - comme sur notre infographie - plutôt que sous la machine pour éviter les multiples tuyaux qui rendent le nettoyage difficile et ne favorisent pas la maintenance. Les eaux de vidange doivent être reliées à un bac à graisse.
Si la machine n’est pas équipée d’une pompe à chaleur mais seulement d’un condenseur à buées – comme sur notre infographie -, il est préférable de prévoir une hotte pour favoriser une atmosphère de travail agréable. Enfin, les doseurs de produit lessiviels sont généralement fournis et installés par le revendeur de détergent et de produit de rinçage. Il faut cependant veiller à ce qu’ils soient facilement accessibles, faciles à entretenir et qu’ils ne gênent pas le fonctionnement de la machine.

Zone de la machine

A / Décrochage

Il permet d’évacuer les restes de détritus qui n’ont pas pu être retirés. Ils sont collectés dans un filtre/tamis qu’il faut vider régulièrement et bien nettoyer en fin de service. Attention ! Ce n’est pas parce que cette fonction est présente qu’elle se substitue à une poubelle ! Au contraire, elle supprime la traditionnelle douchette très consommatrice d’eau. L’eau utilisée pour cette opération est une eau fraîche additionnée d’eau chaude recyclée en provenance notamment du bain de rinçage lavage.

B / Prélavage

La température de prélavage se situe généralement entre 35 et 45 °C.

C/ Lavage

La température de lavage se situe généralement entre 55 et 65 °C.

D/ Pré-rinçage et rinçage

La température de rinçage doit être de 85 °C. Le prérinçage et le rinçage sont séparés par des rideaux (non représentés ici). Le rinçage dit « final » est alimenté directement par l’eau sortant du surchauffeur qui est passée préalablement dans le condenseur.

E/ Séchage

Il s’effectue grâce à des ventilateurs qui soufflent un air mixte entre air recyclé (provenant de la machine) et air neuf chauffé à l’aide de résistances.

ÉLÉMENTS À SURVEILLER

1 / Tapis

Sa configuration dépend du fabricant. Dans tous les cas il est constitué de doigts ou d’encoches dans lesquels vient se glisser la vaisselle. Il est important de former les opérateurs de la plonge sur les bonnes pratiques et les positionnements requis selon les différentes pièces de vaisselle. Un plateau, mal positionné, peut se mettre en travers, casser un ou plusieurs doigts du tapis et bloquer la machine. En fonction des marques, les doigts ou paniers se changent à l’unité mais l’intervention est souvent longue et fastidieuse.

2 & 3/ Filtres et rideaux

Le convoyeur comporte de nombreux filtres. Ils sont tous amovibles et doivent être nettoyés quotidiennement au jet d’eau et à la brosse. Il est recommandé de ne pas les « cogner » pour les vider, au risque de les endommager ou les déformer. Si la vaisselle présente des stries ou des tâches, c’est souvent le signe qu’ils sont mal positionnés.

Les rideaux permettent de confiner correctement la vaisselle dans une zone en empêchant les transferts d’eau et de chaleur. Mal positionnés, ils peuvent laisser échapper des buées. Ils doivent se nettoyer mensuellement. Ils s’usent plus ou moins vite mais peuvent aussi casser. Lorsqu’on les change,
il est important de les remplacer à l’identique car s’ils ne sont pas à la bonne taille, il peut y avoir 
des transferts d’eau d’un bac à l’autre.

4 & 5/ Bras de lavage et bacs

Ils sont amovibles et leurs jets doivent être nettoyés quotidiennement après chaque service. Des buses sales, obstruées par des détritus, de la graisse ou par du calcaire, sont responsables de nombreux défauts ou pannes.

Les bacs abritent les pompes, une résistance si la machine n’est pas équipée de pompe à chaleur et une vidange, manuelle ou automatique selon les machines. Les tirettes de vidange manuelle sont manipulées quotidiennement et peuvent, à la longue, se déformer et perdre leur étanchéité. Elles se remplacent généralement tous les 5/6 ans. Les pompes sont soit en plastique soit en Inox. Ces dernières sont plus coûteuses mais cassent plus difficilement. Le plastique peut lui, à la longue, se désagréger. En préventif, le mainteneur vérifiera l’étanchéité de l’arbre du moteur de la pompe (qui permet de faire tourner la turbine et d’entraîner l’eau). Le filtre d’aspiration de la pompe est amovible et doit être nettoyé. À défaut la pompe forcera et surchauffera.

6/ Arrivée d’eau

Elle est de préférence installée en hauteur, sur le dessus de la machine, pour éviter des tuyaux supplémentaires sous la machine et faciliter l’accès pour la maintenance. Si le réseau n’a pas suffisamment de pression, il peut être utile d’installer une pompe avec surpresseur.

7/ Condenseur

Il aspire les buées et vapeurs de la machine pour préchauffer l’eau froide d’alimentation. L’eau se charge en calories (environ 40-50 °C) et est dirigée vers le surchauffeur qui va monter la température de l’eau à 85 °C pour le rinçage final. Ce système permet une économie d’énergie conséquente sans avoir à augmenter la puissance électrique de la machine. La température de rejet en sortie du condenseur est de 20-30 °C avec un volume de buée très limité mais il est toujours conseillé d’avoir une hotte en complément si le site n’est pas équipé avec un système de traitement d’air. Ce principe d’économie d’énergie peut être amplifié avec l’installation d’une pompe à chaleur qui supprime tout autre système de traitement de l’air. En revanche, elle nécessite une maintenance particulière tout comme le condenseur qui doit être entièrement démonté et désinfecté au moins une fois par an. Encrassé, son pouvoir d’échange est moins performant d’où cette intervention nécessaire en préventif.

8/ Tableau de commande

Il ne présente pas de particularité en dehors du fait qu’il doit être parfaite-
ment étanche et que les connexions doivent toujours être contrôlées.

9/ Système de séchage

Pour que le séchage soit toujours performant, il faut procéder à une maintenance régulière afin de nettoyer et désinfecter le conduit de ventilation.

10/ Surchauffeur

Pour que le rinçage via ce surchauffeur soit toujours efficace, il faut une eau adoucie afin qu’il n’y ait pas ou peu de calcaire se figeant sur les résistances et sur les bras de rinçage. Un contrôle annuel est également conseillé afin de toujours avoir des réglages optimums.

11/ Vaisselle

Elle doit être correctement positionnée pour être convoyée en toute sérénité dans le tunnel. Si elle n’est pas parfaitement propre, il est toujours utile de vérifier que la concentration des produits lessiviels est correcte, que les filtres sont bien positionnés, que les rideaux assurent bien leur fonction, que les jets des bras ne sont pas obstrués, que les températures de lavage ne sont pas trop basses ou encore que la vitesse du convoyeur n’est pas trop rapide. Si la vaisselle n’est pas sèche en sortie, il faut vérifier la résistance et le soufflage en zone de séchage mais aussi la concentration du produit de rinçage. La chimie doit être vérifiée et réglé par un professionnel des produits lessiviels.

12 & 13/ Fin de course et portes

La chaîne d’entraînement du tapis, positionnée en fin de course doit être graissée une à deux fois par an. Le moteur qui entraîne le convoyeur ne présente pas de spécificité particulière.
Selon les marques, les portes s’ouvrent latéralement, verticalement ou même « en papillon » à 180° pour faciliter le nettoyage et la maintenance.

14/ Chariots de récupération des plateaux

Ils viennent s’imbriquer en sortie de machine pour récupérer les plateaux automatiquement. Ils sont pourvus de guides latéraux pour optimiser l’empilage des plateaux en sortie du convoyeur.

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