Selon un article du journal italien La Repubblica daté du 27 mai, le leader de la cuisine professionnelle vient de lancer une OPA de $ 4,6 milliards sur son rival américain alors que celui-ci venait de présenter aux actionnaires une offre de rachat par MiddleBy.

Alors que le 21 avril dernier Webilt Inc annonçait un rapprochement avec son concurrent américain MiddleBy qui lui offrait $ 4,3 milliards convertis en actions, le groupe ALI n’aurait pas hésité à faire une surenchère sonnante et trébuchante le 25 mai dernier, offrant $ 4,6 milliards comptant, soit $23,00 par action comptant. C’est ce que révèle un article paru hier dans le quotidien italien La Repubblica, confirmé par un communiqué officiel du 28/05. MiddleBy arguerait cependant que son offre est plus diversifiée puisqu’elle apporterait dans la corbeille des spécificités comme la distribution automatique et la fourniture de matériel pour le secteur de l’agro-alimentaire – N.D.L.R : Rappelons que MiddleBy détient en France Armox Inox, grand spécialiste de la cuisson par immersion ainsi que La Cornue, piano haut de gamme pour les particuliers -. Par ailleurs, elle s’est engagée à augmenter les bénéfices ($120 millions) et à poursuivre le plan de transformation entamé par Welbilt en 2019.

Mais de son côté, le groupe ALI, qui dispose de cash et qui est conseillé dans cette acquisition par Goldman Sachs International, présente de nombreux atouts. Son chiffre d'affaires s'élevait à 2,2 milliards en 2019 grâce à près de 80 marques (dont certaines ont des usines en France tels Rosinox et Friginox). Il emploie environ 10 000 personnes et offrirait de meilleures garanties. En 2020, Welbilt a réalisé $ 3,7 milliards de chiffre d’affaires avec le secteur de l’équipement professionnel pour la restauration qui représente 73% de son activité. Quant au groupe ALI, il réalise d’ores et déjà un tiers de son chiffre d’affaires aux États-Unis. Contacté ce jour, il n’a pas souhaité donner d’informations sur cette opération. Mais un communiqué officiel est paru le 28/05 sur le site de Business Wire.

Reste que l'opération devra être validée non seulement par les actionnaires mais également par l’autorité de la Concurrence. Car, si l’offensive du colosse italien devait aboutir, la réunion des deux entités pèserait très lourd dans le paysage mondial de l’équipement professionnel.