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Alors que le réseau Eurochef vient de clôturer sa Convention FuturoChef #3 dans un format 100% digitale, nous avons pu nous entretenir avec son président, Olivier Béguier.

Comment s’est déroulée votre convention digitale ? Comment l’aviez-vous organisé ?

Olivier Béguier : Compte tenu du contexte sanitaire, notre Convention s’est tenue en distanciel et s’est déroulée dans un studio nantais en mode plateau télé. Nous avons souhaité maintenir ce rendez-vous car nous avions vraiment besoin de nous retrouver. C’était un rendez-vous interne essentiel qui a rencontré beaucoup de succès puisque plus de 200 personnes se sont connectées à l’événement. Il s’agissait pour la plupart des dirigeant(e)s du réseau EuroChef et de leurs collaborateurs(trices). L’objectif de cette convention était surtout de faire connaître au réseau la trentaine de nouveaux fournisseurs référencés cette année pour 3 ans par le pôle achats. Les fournisseurs se sont succédé en salle virtuelle pour présenter leur offre pendant 10 minutes chacun. Ils ont mis en avant leurs produits et leurs nouveautés, certains ont fait des démonstrations en live et ont répondu aux diverses questions des participant(e)s.

Avez-vous fait un point sur la situation à laquelle le réseau se trouve confronté depuis plus d’un an ?

O.B : Impossible de ne pas évoquer la crise sanitaire bien sûr mais je dois dire ma satisfaction de voir comment notre réseau l’a géré. Certes, nous sommes impactés en raison des fermetures administratives de la restauration commerciale mais nous avons fait en sorte d’aller sur des nouveaux marchés et bon nombre d’entre nous travaillent avec les collectivités qui investissent massivement grâce au plan de relance du gouvernement. Depuis l’année dernière nous récoltons aussi les fruits du travail qui a été engagé depuis deux ans… et aujourd’hui il paye, si je puis dire. En 2020, la structure nationale d’EuroChef a enregistré une augmentation de 30% de son chiffre d’affaires. Le développement des Grands comptes est une des raisons de ce succès. Nous avons multiplié les contrats de partenariat avec des chaînes de restauration et des structures implantées sur l’ensemble du territoire français. Et nous allons encore en nouer puisque d’ores et déjà je peux vous dire que nous venons de signer avec une structure tournée vers le monde agricole. La crise a été l’occasion de s’adapter avec le marché. Nous travaillons avec de nombreuses entreprises excentrées des grandes villes qui ont été obligées de s’adapter à la situation, en transformant leurs modèles – notamment en installant de la VAE, du Click&Collect, en transformant leurs restaurant en boutique…- et nous avons pu constater que nous avions des solutions adaptées pour les accompagner dans ces mutations. Nous sommes allés à la rencontre des collectivités pour les informer des aides auxquelles elles pouvaient prétendre pour préparer la reprise et se conformer à la loi EgAlim. Toute l’équipe commerciale que j’ai mise en place (N.D.L.R : 21 personnes constituent désormais l’effectif de la structure nationale EuroChef) a mis les bouchées doubles pour décrocher des marchés auxquels on n’aurait pas forcément pensé avant la crise…

Une trentaine de nouveaux fournisseurs ont rejoint vos catalogues. A quels critères vous êtes-vous particulièrement attaché pour ce nouveau référencement ?

O.B : c’est le résultat d’un gros travail initié par les achats. Nous avons consulté plus de 200 entreprises, 180 dossiers ont été retenus pour finir avec un peu plus d’une centaine de fournisseurs dont une trentaine de nouveaux. Chaque année, nos critères sont de plus en plus pointus puisque maintenant nous leur demandons par exemple de fournir des informations sur leur politiques RSE, leurs actions en faveur du Développement durable, ainsi que des informations plus pratiques sur les compétences techniques, la structure SAV, la logistique, les délais de livraison, la qualité et les innovations... Nous avons également établi un vrai contrat de partenariat qui stipule les droits et les devoirs de chacun. Nous poursuivons notre structuration comme je m’y étais engagé.

En plénière, vous avez reçu certains membres du CoDir, quels sont les dossiers que vous avez abordés ? Quelles opportunités avez-vous évoqué ?

O.B : Nous avons effectivement reçu les responsables des régions et notamment Thierry Sabatier (MGC Grandes Cuisines), qui les représente et qui est aussi membre du CoDir. Très logiquement, nous avons ensuite accueilli, le pôle achats et ses représentants, Vincent Bretonnière(Dima), Directeur général délégué, et Christophe Marchal (Norm’Cuisines) membre du CoDir, puisque le référencement triennal était l’objet de cette convention. Enfin, Ludovic Benard (Groupe Bénard), Directeur général et Alain Bonot, Responsable Grands comptes, sont venus exposer les nouvelles opportunités dont je parlais plus haut. Pour finir, Thierry Baricalla, membre du CoDir LAVANDYS, a développé l’actualité du nouveau réseau de concepteurs-installateurs dans le secteur de la blanchisserie professionnelle que nous avons lancé il y a quelques mois. Cette offre, à laquelle je crois beaucoup, a démarré en pleine crise et doit donc encore faire ses preuves mais le fait de proposer des solutions plutôt qu’une marque nous différencie de ce que l’on trouve aujourd’hui sur le marché et je pense que nous avons pris la bonne voie.

Votre invité, Frédéric Jaunault, MOF Primeurs 2011, a fait une conférence sur le bien-manger en restauration collective. Quelles conséquences Egalim a-t-elle sur votre métier ?

O.B : EGAlim a, sans aucun doute, un impact sur notre métier. Nous travaillons énormément avec les collectivités territoriales mais aussi avec des établissements privés et cette nouvelle loi a de nombreuses incidences sur les cuisines. Ceux qui veulent éradiquer le plastique optent souvent pour des solutions réutilisables, il faut pouvoir laver ces contenants derrière et avoir une laverie adaptée. Les légumeries reviennent en force et il faut pouvoir aménager des zones pour traiter les fruits et légumes. Le bien-être au travail enfin est mieux pris en compte et donne droit aussi à des aides. Il faut proposer des solutions qui réduisent les TMS et qui soient plus ergonomiques pour les opérateurs. Les collectivités sont en pleine remise en cause, l’univers de la santé en particulier. Dans ce domaine nous avons des projets ambitieux pour lesquels nous allons faire intervenir des experts afin de proposer, là encore, des solutions adaptées. La pandémie a montré qu’il y avait beaucoup de choses à améliorer.

Quelle sera votre actualité au cours de l’année 2021 ?

Elle sera dense avec tout d’abord un premier rendez-vous Team Building en septembre à Paris et en région sur lequel nous allons prochainement communiquer. Puis nous nous retrouverons au Sirha s’il a lieu et à Serbotel, et en octobre se tiendra également notre 2ème Convention Grands Comptes. Enfin, je vous donne d’ores et déjà rendez-vous pour notre Convention 2022 qui se déroulera en avril à Marseille.