Lorsque Thierry Drecq quitte la présidence du groupe ECF fin 2019, le leader européen de la distribution de petit matériel et consommables aux professionnels de l'hôtellerie, de la restauration et des métiers de bouche, il s’engage à accompagner son successeur, Christophe Alaux, pendant quelques mois dans sa prise de fonction. Mais à peine arrivé, ce dernier doit affronter le premier confinement qui frappe de plein fouet l’entreprise. Celle-ci n’a plus d’activité mais n’est pas fermée administrativement. Il mandate alors Thierry Drecq pour engager des discussions avec les pouvoirs publics afin qu’ils reconnaissent la distribution professionnelle comme des victimes collatérales de la crise sanitaire. Christophe Alaux et Thierry Drecq ne peuvent hélas que constater leur isolement face à une crise sans précédent qui laisse leur entreprise hors des dispositifs d’aides et de soutien mis en place par le gouvernement. Loin de baisser les bras, Thierry Drecq active son réseau, entame des échanges avec Patrice Mora, Président du Groupe Matfer Bourgeat et François Houpert, Président du Groupe Enodis, qui subissent aussi cette situation. Sa rencontre avec la CGI (Confédération Générale du commerce de gros et international) dont le Président est Philippe Barbier, ancien Président de Pomona, va être décisive. Philippe Barbier connaît parfaitement le secteur dans lequel œuvrent les trois entreprises et sait quels sont les enjeux de la distribution dans l’univers du CHR. La CGI décide alors d’intégrer dans son périmètre le « non alimentaire B2B » qui s’ajoute à ses discussions avec les Pouvoirs Publics. Tout le secteur de la distribution entre finalement dans la fameuse liste S1 Bis qui commande l’accès aux mesures de soutien renforcées mises en place par le gouvernement au bénéfice des secteurs les plus durement touchés par la crise. Les grossistes peuvent alors accéder au chômage partiel et à des aides spécifiques. Rompre l’isolement et faire perdurer les relations avec la CGI Cette première étape franchie, Thierry Drecq, Patrice Mora et François Houpert, décident d’installer durablement la relation qui s’est établie avec la CGI. La crise leur a fait réaliser à quel point leurs entreprises étaient isolées et ignorées du plus grand nombre, tant par les pouvoirs publics que par leurs propres clients. Ils tirent les leçons du printemps 2020 et décident de mettre en place une structure simple, ouverte à tous les grossistes non alimentaires de matériels, produits et services pour les professionnels de la restauration, des métiers de bouche et de l’hôtellerie. C’est ainsi qu’ils créent l’UDINAP tout en s’appuyant sur les services de la CGI. Sa mission est de défendre les intérêts du secteur non alimentaires pour les professionnels de la restauration, des métiers de bouche et de l’hôtellerie. Les trois dirigeants ont d’ores et déjà identifié près de 1000 entreprises dont le profil correspond à cette cible. Les statuts viennent d’être déposés. Thierry Drecq en assure la présidence, Patrice Mora endosse le rôle de trésorier et François Houpert celui de secrétaire. « Aujourd’hui, nous souhaitons que tous ceux qui s’identifient à la situation que nous avons vécue, nous rejoignent » indique Thierry Drecq, « qu’ils soient grossistes ou fabricants, car nous avons aussi identifié des PME qui fabriquent des produits exclusivement dédiés à l’univers du CHR et des métiers de bouches, notamment dans les Arts de la table, le textile professionnel, l’hygiène ou encore dans des fabrications très spécifiques comme les plateaux par exemple… Nous espérons accueillir de nombreux acteurs puisque certains se sont déjà engagés oralement en attendant que nous officialisions notre existence. Nous aurons donc l’occasion de revenir vers vous très vite pour vous tenir au courant de l’avancée de cette nouvelle Union ».