A la tribune de gauche à droite : Eric Vialacre (Aveyron Froid Cuisines), Marie-Pierre Maury (Asmo-Sud), Jean Bernard Labruquère (Labruqère), Marc Bichard (Bichard Equipement)
Devant quelque 80 personnes réunies en AG, le président d’UNAC’Pro a réaffirmé ses positions au nom de la défense du métier d’agenceurs, surtout compromis par certains constructeurs.
Par une fin d’après-midi caniculaire à Rungis le 26 juin, l’AG d’UNAC’Pro a fait salle comble. Une assemblée très majoritairement composée d’adhérents : le groupement créé il y a 8 ans en compte 95 à jour de cotisations sur 125. Cette affluence « conforte les membres du bureau dans leurs actions », comme l’a souligné Jean-Bernard Labruquère en ouverture de séance. Le président n’a pas manqué de rappeler les objectifs de l’Union nationale des agenceurs de cuisines professionnelles au nom de la défense et de la pérennisation de cette profession. Une organisation dont le principal credo peut se résumer par la ferme volonté de rester maître de ce que l’agenceur veut installer et seulement quand il le vend lui-même. Autrement dit, l’UNAC’Pro s’érige, sans les nommer, contre certains constructeurs qui travaillent en direct et qui sous traitent leur maintenance ainsi que ceux qui participent à « l’inflation des garanties » au-delà du cadre réglementaire. Aussi Jean-Bernard Labruquère demande à tous, dans le respect de la concurrence, de refuser de travailler partout avec ces fabricants qui ne jouent pas le jeu. Un souhait qui est d’autant plus réalisable selon lui que le rôle des agenceurs reste plus que jamais incontournable. Du fait de leur proximité géographique avec le client, ils représentent 75 % du chiffre d’affaires de la grande cuisine (contre 70 % il y a 5 ans). Toujours pour garder la main mise sur les matériels, il est aussi demandé aux constructeurs de ne pas y implanter des connexions informatiques à l’insu de l’agenceur et du client. Des sujets dont le bureau a pu à nouveau débattre après l’AG avec le secrétaire général du Syneg, André-Pierre Doucet. L’organisation syndicale souhaite également que les bureaux d’études expriment des exigences de résultats plutôt que de moyens. Et d’évoquer encore les grands comptes que les agenceurs doivent convaincre de leur intérêt à commercer avec des entreprises de proximité tant pour leurs investissements que pour les services.
Main tendue
La défense de toutes ces causes aura d’autant plus de chance d’aboutir si « un font commun des agenceurs se constitue ». D’où la main tendue au Snefcca que l’UNAC’Pro a proposé de rejoindre sans condition particulière dès lors que ses revendications étaient prises en compte. Un appel qui a reçu un écho favorable seulement sur la prise en compte du terme d’agenceur et qui n’a pas été plus loin jusqu’ici. Et Jean-Bernard Labruquère de regretter l’absence à cette AG du Président de Qualicuisines, du président de la commission Cuisine du Snefcca et de son président national. Ce dernier ayant fait savoir que « les sujets défendus par UNAC’Pro ne relèvent pas des prérogatives d’un syndicat national ».
Pour poursuivre ses actions qu’elle relaye avant tout par de la communication, UNAC’Pro a proposé à ses membres une cotisation de 100 euros en 2019, en baisse du fait d’une réduction de ses coûts de structure.
Avant de conclure l’AG, la parole a été donnée au représentant de Socotec en charge de la délivrance de la qualification portée par l’UNAC’Pro dont Jean-Bernard Labruquère a rappelé l’exigence. Une exigence qui lui permet de se démarquer "de ce qui s’apparente ailleurs à une autoqualification". Et de préciser, un exemplaire de plusieurs centaines de pages à la main, que le renouvellement de la qualification avait exigée pas moins d’une semaine de travail à une de ses salariées pourtant rompue aux particularités du métier et des formalités administratives. À ce jour, Socotec signale que 30 entreprises sont qualifiées et 7 sont en cours de qualification.