D.R
Alors que le salon des Maires vient de fermer ses portes, le Syndicat national de la restauration collective (SNRC) a lancé un appel aux pouvoirs publics pour agir de toute urgence pour préserver les cantines scolaires ou les repas livrés aux seniors.

« Que feraient des millions de Français sans cantines scolaires ? ». C’est avec cette phrase choc que le SNRC, qui représente la restauration concédée, a interpellé les pouvoirs publics. Pourtant, c’est bien ce qui risque d’arriver comme le rappellent des élus (notamment à Besançon) qui montent au créneau estimant devoir choisir entre la Police municipale et la cantine à l’avenir si les discussions sur le PLF et le PLFSS aboutissaient à de nouvelles coupes budgétaires.

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Elu·e·s Génération·s - Ville de Besançon

Le SNRC rappelle que la restauration collective fait partie du quotidien de millions de Français. Chaque jour, 10 millions d’entre eux bénéficient d’un repas avec un niveau d’exigence remarquable sur le plan alimentaire, nutritionnel et sanitaire et ce, à un tarif social adapté à chacun.

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La restauration collective n’est pas une compétence obligatoire des collectivités locales. Pourtant, chaque année 3,3 milliards de repas sont servis dans le secteur public : dans les crèches, les écoles, les collèges, les lycées, les universités. La restauration collective accompagne le bien grandir, le bien vivre et le bien vieillir.

Alors que les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévoient de réduire les dotations aux collectivités locales et d’augmenter le coût du travail, Isabelle Aprile, Présidente du SNRC, partage : « la vive inquiétude de nombreux élus sur la capacité du secteur public à poursuivre sa politique volontariste de financement de la restauration collective. Pour un nombre malheureusement croissant de nos concitoyens, les plus fragiles en particulier, la cantine constitue le seul repas équilibré et chaud de la journée. Nous avons la chance d’avoir investi dans un modèle culturel et économique à dimension sociale, dont la France peut être fière. Nous pensons collectivement que c’est un acquis voire un dû. Mais ce modèle est fragile et il peut disparaître. Que feraient des millions de Français s’il n’y avait plus de cantines scolaires, plus de repas portés à nos aînés ? Prenons garde à ne pas détruire ce qui est essentiel pour le quotidien et la santé des Français » a alerté la Présidente du SNRC.

Les entreprises de la restauration collective rappellent également les missions d’intérêt général auxquelles elles apportent leur contribution au quotidien. Elles incarnent plus que jamais :

- une réponse majeure à la précarité alimentaire ;

- un rempart contre une alimentation de mauvaise qualité;

- un outil de protection du pouvoir d’achat des familles ;

- un vecteur essentiel de l’éducation alimentaire ;

- un facteur puissant de prévention santé par l’alimentation ;

- un moyen de limiter considérablement les dépenses de santé ;

- un débouché pour les filières agricoles de nos territoires ;

- un acteur engagé de la transition écologique.

« Économiquement très contraints mais socialement responsable, nos modèles de restauration collective sont au service de l’intérêt général pour une alimentation saine, sûre et durable pour tous » conclut Isabelle Aprile.