En France leur production est commercialisée en exclusivité par Codigel.
Le « Made in France » c’est bien et il a l’avantage d’être souvent mis en avant dans les appels d’offre ! Mais il y a aussi quelques pépites en Europe qui méritent le détour ! D’autant que la commercialisation dans l’hexagone des produits qu’elles fabriquent est souvent réalisée par des filiales ou des entreprises associées et chevronnées.
Avec leur partenaire français Codigel, Coreco et Docriluc en font partie.
Implantées au milieu des champs d’oliviers, à Lucena, au cœur de l’Andalousie, les usines de Coreco et de Docriluc tournent à plein régime. Il fait encore chaud en ce début du mois de septembre, pourtant les sites rafraîchis par d’immenses ventilateurs fourmillent et les équipes de production s’activent. Coreco fabrique des armoires et des meubles réfrigérés pour l’Horeca, l’industrie alimentaire et l’univers boissons depuis 1986 et s’est lancée en 2016 dans les panneaux de chambres froides. Plus jeunes, les trois usines de Docriluc se sont spécialisées en 2009 dans les vitrines réfrigérées pour le snacking et la GMS. En France, les deux fabricants sont distribués en exclusivité par Codigel, un partenariat noué en 1996 lors d’une rencontre sur le salon EquipHotel. Depuis, le trio s’est juré fidélité et les Espagnols sont même entrés symboliquement au capital du distributeur français qui pèse plus de 32% dans leur chiffre d’affaires export (chiffres 2021). Autant dire que l’entente est bonne et ça se voit ! Entre la famille Sibille, qui a fondé Codigel en 1960 et qui est aujourd’hui dirigée par la 3ème génération, et les équipes de Joaquin Lopez, Président et fondateur du groupe espagnol, les valeurs sont identiques. Savoir-faire, réactivité, flexibilité, juste rapport qualité/prix. Aussi, avec un outil industriel impressionnant, plus de 100 000 m2 répartis sur 5 usines, rien d’étonnant à ce que les associés aient passé le cap de la crise sanitaire en douceur. Les perspectives 2022 sont excellentes avec un chiffre d’affaires en hausse de 20% pour les usines et de + 25% pour le distributeur qui devrait terminer l’année avec un chiffre d’affaires avoisinant les 25 M d’€. « Ne croyez pas que ce soit plus simple pour nous que pour les autres » prévient Joaquin Alberto Penalver, qui gère Coreco, « nous devons aussi ajuster nos coûts de production chaque semaine pour absorber les augmentations de matières premières, de transport et maintenant d’emballage… ». Fort heureusement l’industriel espagnol a intégré quasiment toutes les étapes de fabrication, en investissant dans des machines dernier cri mais aussi dans de la matière grise. Lorsqu’il sous-traite c’est toujours avec des fournisseurs voisins ou locaux situés dans un rayon de moins de 100 km. Seuls les compresseurs (+ de 70 000 unités/an) viennent de plus loin.
« Avec des partenaires comme eux, nous arrivons à avoir des délais de livraison record » souligne Laurent Sibille, Président de Codigel, « lorsque l’activité a repris, et même durant la crise sanitaire, leur souplesse et leur réactivité nous ont permis de répondre à de nombreuses demandes qui étaient en souffrance ailleurs… Et plus, comme tout est intégré, et je pense notamment aux possibilités qu’ils offrent pour personnaliser un produit, on va plus vite que les autres !« .
Les coûts énergétiques des usines sont déjà bien maîtrisés avec l’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur l’ensemble des sites. L’objectif est d’être auto-suffisant en 2023. Enfin, la R&D s’est intensifiée, non seulement pour trouver des composants alternatifs garantissant le maintien de la production mais aussi avec l’installation de laboratoires high-tech certifiés qui permettent de tester et contrôler les performances des appareils avec les nouveaux fluides conformes à la F-gas. Certains d’entre eux ont eu le privilège d’entrer dans le classement européen TopTen, réputé impartial, pour leur eco-conception et leurs performances énergétiques, deux critères que s’imposent aujourd’hui les produits de Coreco et de Docriluc.
