Coup de théâtre, suite à un vote finalement non validé, la Commission électrotechnique internationale retient la charge maximale de 500 g de fluide inflammable type hydrocarbures dans les armoires frigorifiques commerciales à groupe logé.
L’univers du froid n’a rien d’un long fleuve tranquille. Ce que l’on croyait acquis un jour peut être remis en question peu de temps après. C’est en tous cas ce qui vient de se produire avec l’adoption du texte de la norme 60335-2-89. Alors que le 12 avril, le texte prévoyant de faire passer la charge de fluide (A3) de type hydrocarbure de 150 g à 500 g avait été rejeté, le 9 mai il a été finalement adopté. La cause de ce revirement aussi surprenant que subit s’explique par l’invalidation du veto de la Malaisie qui, selon les exigences de l’organisation internationale, n’aurait pas suffisamment argumenté techniquement son vote, Ce texte ayant été rejeté à l’origine par un écart d’une seule voix, se trouve donc, de facto, aujourd’hui adopté !
Un doute subsistait encore sur la confirmation officielle de ce volte-face d’hier… Nous avons posé la question à l’IEC. En date du 10 mai, voici la réponse du président du sous-comité qui a participé à l'élaboration de cette norme : « La nouvelle édition de la norme IEC 60335-2-89 sera publiée très prochainement, avec de nouvelles limites de charge pour les réfrigérants inflammables dans les appareils commerciaux rechargeables. Aucun autre vote n'est prévu prochainement. Elle pourra s'accompagner des futurs amendements de la norme une fois que le comité d'études SC61C de l'IEC aura pris une décision dans ce sens. Une fois publiée, la norme peut être utilisée immédiatement, mais dans de nombreux pays ou région du monde (par exemple, l'Union européenne, les États-Unis, etc.) elle doit d'abord être incluse dans le système de normes du pays/région (avec quelques différences locales) avant d’être adoptée par la législation locale. »