La hausse exceptionnelle du coût de l’énergie à une incidence directe sur la filière des fruits et légumes, dixit Interfel, son interprofession lors d’un point presse du 22 septembre. Et en raison d’un impact « parfois méconnu », l’organisation a donné divers exemples de conservation de nombreux produits sous températures contrôlées, en froid comme en chaud. Pour la filière pomme, elle évoque des prix d’électricité multipliés par 3 voire par 12 pour les entreprises ayant déjà dû renégocier leurs contrats. Les producteurs d’endives dans cette situation font face quant à eux à des tarifs multipliés par 10.
Dans le même temps, Interfel met en garde sur les conséquences de possibles coupures d’approvisionnement en énergie. Et illustre encore une fois le propos avec le cas des mûrisseries de bananes où une coupure de plus de 4 heures entraînerait la perte totale des volumes.
Les propositions d’Interfel au gouvernement :
– Exclure la filière fruits et légumes frais et la filière banane du dispositif de rationnement énergétique mis en place par le gouvernement afin d’éviter les incidences sur l’approvisionnement et la commercialisation des produits.
– Abaisser le seuil de 3 % du CA de l’entreprise affecté à l’énergie pour le versement des aides qui ne reflète pas toutes les situations.
– Instaurer une prise en charge, a minima à hauteur de 70 %, du surcoût des charges énergétiques dès lors que l’entreprise est confrontée à un doublement a minima du prix de l’énergie proposé par son fournisseur.
– Prolonger au-delà du 31 décembre 2022 la mesure d’aide instaurée par le gouvernement pour tenir compte des campagnes qui se prolongent sur 2023 et pour intégrer les hausses qui prendront effet au 1er janvier 2023 avec les nouveaux contrats.
– Mettre en place des mécanismes incitatifs au développement des énergies alternatives (méthanisation, photovoltaïque, biomasse, efficacité énergétique des infrastructures…) adaptés selon les filières.