Dans un récent billet du DigitalFoodLab, Matthieu Vincent, l’un de ses fondateurs, revenait sur l’émergence de la robotique dans le foodservice. En rappelant notamment le dynamisme insufflé par le secteur de la pizza où dès 1974, il a été possible d’en commander une via un ordinateur. 20 ans plus tard, Pizza Hut vendait ses pizzas sur son site internet et en 2010, quelqu’un a acheté deux pizzas pour 10 000 bitcoins, réalisant ainsi la première vente d’un produit réel avec de la crypto monnaie. Enfin, tout récemment, le robot pizzaiolo EKIM (français) a fait le buzz. Il est cette fois capable de fabriquer l’intégralité d’une pizza, ne nécessitant une intervention humaine que pour le réapprovisionner en matières premières. Il vient ainsi concurrencer Zume qui avait déjà défrayé la chronique aux USA. Le DigitalFoodLab a dressé une carte des acteurs qui se distinguent en matière de robotique au service du foodservice. On y distingue plusieurs sortes de robots. Ceux qui se mettent au service des clients et que l’on rencontre de plus en plus souvent dans les hôtels (room-service), les restaurants (accueil) ou le retail (accueil et aide à l’achat). Du côté des bars et des boissons, de nombreuses sociétés ont mis au point des robots capables de réaliser des cocktails ou des mélanges de boissons à l’infini. Sans oublier les nombreux kiosques autonomes capables de délivrer des prestations complètes pour nourrir ou rafraîchir des clients en mobilité. Matthieu Vincent note que les investissements en matière de robotique au service du foodservice sont en constante évolution. L’agence vient de sortir un rapport complet sur le sujet. Mais pour avoir une idée, elle montre qu’en 2014 les investissements se montaient à 5 M d’€, l’année dernière ils étaient estimés à 77 M d’€ tandis qu’à la fin de l’année on devrait atteindre les 140 M d’€. Autant dire que la robotique intéresse le foodservice. C’était d’ailleurs, l’un des thèmes du dernier Congrès FCSI EAME. DigitalFoodLab, en partenariat avec Sopexa, publie la première étude portant sur la FoodTech en France. Vitagora, le pôle de compétitivité agroalimentaire des régions Bourgogne-Franche-Comté et île de France s’est également joint à ce projet. Cette étude a pour objectif de mesurer et de décrypter cette tendance, pour mieux l’accompagner. https://youtu.be/g5P-3gULbrk