Alors que l’indice de réparabilité commence à se déployer depuis le début de l’année, Santos, fabricant français de petits matériels professionnels, annonce avoir obtenu la certification LongTime® pour 12 de ses produits (presse-agrumes, centrifugeuses, mixer de bar, blenders).

Né en 2017 et opérationnel depuis 2019, le label LongTime® vise à certifier la durabilité des produits et va, dans ce sens, plus loin que l’indice de réparabilité mis en place par la loi AGEC dont la note s’auto-attribue même si la DGCCRF est habilitée à contrôler la justesse de l’indice affiché. En outre, LongTime® s’applique à une très large gamme de produits grand public (électroménager, électronique, outillage, matériel de loisirs) mais peut aussi certifier le matériel professionnel. D’où le choix de Santos qui s’est toujours attaché à développer des produits respectueux de l’environnement, robustes et réparables. « Cette certification s’inscrit parfaitement dans la philosophie de notre société, qui met un point d’honneur à lutter contre l’obsolescence programmée. Ce label est donc une réelle récompense pour la robustesse et la durabilité de nos produits.  Par leur conception et la qualité des matériaux utilisés, nos appareils sont conçus pour durer. Nous garantissons la disponibilité de toutes les pièces détachées plus de 10 ans après la fabrication de nos appareils, pour qu’ils soient durables et réparables à l’infini. Un appareil Santos, quel qu’il soit, est donc toujours reconditionnable » confirme Sébastien Goupil, Responsable de la qualité chez Santos.  

41 critères contrôlés par des organismes tiers

LongTime® a été lancé par Ethikis ad Civis, une société coopérative et participative sous format Sarl, dont l’objet est de promouvoir, par tous les moyens, une éthique dans les domaines de la consommation et des usages. A ses prémices en 2018, le label LongTime® a été lauréat de « Mon projet pour la planète » décerné à l’époque par Nicolas Hulot alors Ministre de la Transition écologique et solidaire. Aujourd’hui, la start-up a bien grandit, s’est structurée et développe des outils et des solutions pensés par des citoyens, pour des citoyens. Le label LongTime® en fait partie. Il repose sur un cahier des charges rigoureux composé de 41 critères réunis sous trois piliers : conception, réparabilité/SAV et garanties supérieures. Si de nombreux critères rejoignent ceux mis en place pour la notation de l’indice de réparabilité, LongTime® va beaucoup plus loin, en intégrant de nombreux critères amont d’eco-conception, un volet propre aux garanties supérieures et surtout en soumettant ses dossiers aux contrôles dispensés par deux organismes tiers reconnus (Apave et EcoCert). Pour Elsa Lomont, gérante d’Ethikis, « notre propos est de valoriser les meilleures pratiques et d’anticiper la création d’un indice de durabilité (ndlr : envisagé pour 2024 par AGEC). Car pour nous le meilleur produit est celui qui dure le plus longtemps possible et qui bien entendu se répare facilement » explique-t-elle. « Notre méthodologie est unique et se développe aussi sur les marchés européens dans lequel nous avons déjà mis un pied par le biais de nos clients ». [caption id="attachment_3657285" align="alignnone" width="300"]

Les deux fondateurs du label : Elsa Lomont et Florent Preguesuelo[/caption] Une démarche facile à mettre en œuvre Pour Sébastien Goupil, la démarche a été beaucoup plus simple et beaucoup moins coûteuse qu’un process de normalisation traditionnel : « la documentation préalable a demandé quelques jours de travail pour analyser et vérifier que nous répondions à l’ensemble des critères du cahier des charges. En partant du principe que les appareils sont conçus avec une vision durable (durée de vie de plusieurs dizaines d’années), le temps pour obtenir le label est très raisonnable pour ce type de démarche et à l’échelle de nos produits. La gestion administrative a été simple. L’essentiel des informations demandées étaient déjà disponibles en interne et n’a nécessité qu’une remise en forme et une synthèse ». Santos a l’habitude d’être audité plusieurs fois par an dans le cadre de certifications (GS, UL, NSF…) et a donc l’habitude d’être interrogé sur ses process de fabrication. « Nous avons davantage été surpris par les questions relatives à la conception de nos appareils car c’est assez rare d’aller aussi loin. Mais nous n’avons pas été inquiets quant à la confidentialité des données car nous connaissons la rigueur de ces organismes certificateurs tiers qui ont l’habitude et engagent leur réputation. Travailler avec eux est au contraire un gage de sécurité ! Nous allons donc poursuivre cette labellisation sur d'autres produits » souligne le responsable qualité qui ajoute « côté tarification, on parle de quelques centimes par appareils et c’est bien moins cher que la mise en place d’une norme par exemple ». Elsa Lomont de son côté précise que chaque fabricant doit payer l’audit de contrôle (valable 3 ans) puis s’acquitter d’une redevance annuelle forfaitaire établie sur la base du chiffre d’affaires généré par les produits labellisés. « Au bout de 3 ans, un nouvel audit est déclenché pour vérifier que le produit répond toujours au cahier des charges ». Indépendant et fier de l’être, LongTime® pourrait bien s’inscrire lui aussi dans la durée, en France et dans le monde !